Parental

Ça a sauvé nos soirées épuisées en famille.

Deux ans sans sommeil, c’est très, très long. Et il faut l’avoir vécu pour appréhender les conséquences corporelles ou même intellectuelles qu’un tel manque de sommeil peut avoir sur un bébé et ses parents.

L’arrêt d’une grossesse difficile avec pré-éclampsie, un transport complexe et beaucoup de souffrance corporelle, un allaitement évité à cause de ce contexte, ma fille en néonatalogie le plus souvent parce que je n’étais même plus capable physiquement de la porter dans mes bras…

Tout ce contexte a-t-il contribué aux troubles du sommeil de ma fille ? Certainement, mais nous ne pouvons en aucun cas le savoir…

Nous avons tenté le tout pour le tout
Je me souviens avoir passé des nuits entières à chercher sur des forums ou des sites internet, à chercher LE problème pour faire dormir ma fille.

Nous avons tout essayé pour améliorer les choses : des pédopsychiatres qui nous ont dit que tout allait bien, un ostéopathe, l’EMDR, les fleurs de Bach, l’emmaillotage, la tétine, le hamac… Tous ces conseils et stratégies ont peut-être fonctionné pour d’autres enfants, mais ils n’étaient plus suffisants pour notre famille.

ma fille est devenue très sensible et tendue dans sa course au sommeil. Elle s’est réveillée plusieurs fois par nuit pendant des mois, parfois pendant des heures, en hurlant. Je me souviens avoir dû sortir avec elle à l’intérieur de la pelouse pour désamorcer ses crises et ses peurs de petit enfant.

Les derniers mois ont été les plus éprouvants, car elle a commencé à vomir dans son lit, dans un état de panique générale, et elle a donc dormi dans sa poussette pendant des nuits entières.

En raison de toute la tension et de la culpabilité associées à cet état de fait, je me suis tôt ou tard mise à pleurer devant elle.

Elle a compris que je ricanais à cause de mes sanglots (super seconde de solitude !) après quoi je me suis dit, JE N’EN PEUX PLUS, comment vais-je faire pour fonctionner à un moment donné de la journée et être heureux avec ma fille que j’aime tant ?

Un papa ou une maman ange doit avoir entendu mon appel !
Nous avons eu la chance, à ce moment-là, d’avoir une amie néerlandaise dont le fils avait commencé à s’endormir la nuit à cause d’un mystérieux enseignement à l’étranger.

Nous en avons parlé avec elle et nous avons contacté ce coach en sommeil doux. À la fin de la journée, comme nous avions sincèrement besoin d’aide, de conseils et d’une oreille attentive, nous nous sommes lancés, la tête et le cœur remplis d’inquiétude et de doute. Nous nous sommes lancés, la tête et le cœur pleins d’inquiétudes et de doutes :  » ça va marcher pour les autres mais plus pour nous « .

Cette enseignante a pris les choses en main, nous a soutenus, défendus, et nous avons décidé de lui donner raison. Ensemble, nous préparons un plan de sieste, fait sur mesure pour ma fille et notre famille. La méthode douce de sommeil est douce car nous ne laissons pas l’enfant pleurer tout seul dans sa chambre, et elle est aussi progressive. Nous rassurons le plus possible l’enfant au début et au fur et à mesure qu’il progresse, nous lui laissons de plus en plus d’autonomie.

Par exemple, nous avons modifié l’horaire des repas, des siestes et du coucher, en mettant la fillette au lit beaucoup plus tôt, ce qui est devenu plus conforme à ses désirs et à son propre rythme physiologique. Nous avons éloigné le biberon de l’heure du coucher et du lever, afin de diminuer son lien affectif avec le biberon et de l’inciter à aller voir son doudou, ce qui est devenu de plus en plus indispensable à un moment donné de l’accompagnement.

Nous l’avons replacée sans problème dans son matelas à barreaux, ce qui était devenu impensable à ce moment-là, et qui a contribué à la rassurer. De nombreuses modifications ont été apportées, adaptées au problème spécifique de notre fille.

Ninon a progressivement découvert qu’elle pouvait s’assoupir toute seule et en douceur. Son père et moi sommes restés tout le temps à ses côtés, la rassurant par notre présence, notre voix, notre toucher… mais sans la bercer, sans la mettre dans la poussette comme elle le demandait.

Et progressivement, nous nous sommes éloignés de son matelas, au fur et à mesure qu’elle progressait dans son apprentissage. Une fois rassurée et sereine, elle est devenue capable de s’endormir toute seule et de se rendormir sans notre aide le soir !

Un coucher sans violence
Nous avons parlé avec le professeur tous les jours. Elle était là pour nous guider, pour préciser notre objectif si nécessaire, pour nous donner confiance, jusqu’à ce que nous soyons absolument indépendants et que notre fille devienne non violente. Après quelques jours, l’évolution était déjà superbe pour nous !

Mais tout s’est terminé petit à petit, jusqu’à ce que nous atteignions l’état de fait dont nous rêvions : une fin de journée non violente, un coucher bref et non violent, et des nuits complètes pour toute la famille.

Je réalise combien il est difficile de se confier à une personne sur ce genre de sujet sensible et intime. Mais je m’efforce d’apporter la force et la distance importantes aux mères et aux pères épuisés…

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