Les troubles du sommeil sont principalement présents chez l’adulte, mais certains enfants peuvent également en souffrir. Problèmes d’endormissement, terreurs et réveils nocturnes, professionnels à consulter, solutions… On vous dit tout.
Quand peut-on parler de trouble du sommeil chez bébé ?
Les troubles du sommeil ne sont pas simples à détecter chez l’enfant, surtout chez le nourrisson. En effet, de nombreux facteurs extérieurs peuvent expliquer le manque d’envie de dormir d’un enfant, ses réveils nocturnes et ses nuits trop courtes. Ce n’est que si ces symptômes persistent malgré de bonnes habitudes qu’il faut commencer à s’interroger et consulter un pédiatre pour les troubles du sommeil.
Les principaux troubles du sommeil chez bébé
Chez les nourrissons et les enfants, on trouve principalement deux types de trouble du sommeil : les troubles de l’endormissement et les réveils nocturnes. On vous présente tout ça.
Les troubles de l’endormissement
Les troubles de l’endormissement chez l’enfant sont souvent dus à des difficultés au moment de la séparation pour la nuit. En effet, certains enfants ont du mal à accepter de se retrouver seuls. Pour eux, ce moment est vécu comme un véritable traumatisme. Plus vieux, autour de 3 ou 5 ans, cela peut également être le signe que votre enfant cherche à s’affirmer. Ce n’est en rien négatif, mais vous devez rester ferme dans vos règles afin de maintenir une bonne hygiène de sommeil.
Les réveils nocturnes
Les réveils nocturnes sont liés aux problèmes d’endormissement. Le sommeil est divisé en plusieurs cycles qui se répètent. Dans ces cycles du sommeil, on trouve plusieurs phases dont une phase de sommeil lent léger. Lors de cette phase où une simple lumière, un petit bruit peut être détecté, il arrive souvent que l’enfant se réveille. Or, si l’endormissement a été difficile, l’enfant aura tendance à avoir plus de difficultés à se rendormir pendant ces périodes de la nuit.
Les terreurs nocturnes
Les terreurs nocturnes ne sont pas forcément simples à différencier des cauchemars. Pour vous aider à repérer ce phénomène, voici ses principales caractéristiques :
- Elle intervient durant la première partie de la nuit (sommeil lent profond).
- L’enfant est anormalement agité et incohérent, même dans ses mots.
- La crise peut durer plusieurs minutes et est brutale.
En cas de terreurs nocturnes, restez avec votre enfant jusqu’à ce qu’il se rendorme.
Les autres troubles du sommeil chez l’enfant
Il existe d’autres troubles du sommeil chez l’enfant, mais ils sont plus rares. L’hypersomnie (sommeil excessif + somnolence diurne) n’existe quasiment pas, mais elle peut apparaître chez les adolescents.
Les parasomnies sont plus communes, même si toujours très rares. Le somnambulisme touche, par exemple, 15 % des 4-12 ans. Le bruxisme (grincement des dents pendant le sommeil) et surtout l’énurésie (pipi au lit) sont également assez courants.
Troubles du sommeil chez l’enfant : ce qu’il faut faire
La qualité du sommeil des tout-petits doit être prise au sérieux. Si votre enfant souffre d’une des difficultés que nous venons de vous présenter, il est essentiel d’intervenir. On vous présente les solutions qui s’offrent à vous.
Les mesures à mettre en place
Avant de consulter un médecin, mettez en place plusieurs éléments pour faciliter l’endormissement et garantir la qualité de sommeil de votre enfant. Tout d’abord, veillez à respecter scrupuleusement le rythme jour/nuit. Pour cela, couchez et levez votre enfant à des heures régulières, faites lui faire sa sieste en début d’après-midi, et pour le dernier repas (allaitement, biberon), respectez ses besoins pour qu’il n’ait pas faim durant la nuit.
Deuxièmement, mettez en place un rituel du coucher adapté. Aucune activité excitante ou physique avant la nuit, réduction du bruit et de la lumière, détection des signes de fatigue chez l’enfant, moment de complicité (câlins, berceuse, histoire) … Voilà quelques éléments qui peuvent vous aider à créer votre propre rituel.
Dernière chose, essayez d’intervenir le moins possible durant la nuit afin que l’enfant ne prenne pas de mauvaises habitudes. Attendez quelques minutes lorsqu’il se réveille avant de vous lever, car si la crise est légère, il se rendormira tout seul.
Quand consulter face aux troubles du sommeil bébé ?
Si, malgré le respect des consignes précédentes, votre enfant continue de mal dormir (dette de sommeil), il est temps de faire appel à un spécialiste du sommeil de bébé, mais quand exactement ?
- Lorsque les insomnies persistent et qu’il se réveille chaque nuit pendant plusieurs minutes.
- Lorsque le sommeil de l’enfant et de la famille sont perturbés par des troubles trop fréquents.
- Lorsque la parasomnie de l’enfant (notamment le somnambulisme) présente un danger pour la santé de l’enfant.
- Lorsque les troubles nocturnes ont une répercussion sur le quotidien (humeur, fatigue diurne) de l’enfant.
Qui consulter lors de troubles du sommeil enfant ?
Si vous êtes dans l’un des cas précités, c’est que votre enfant nécessite une consultation chez un professionnel du sommeil. Avant cela, prenez d’abord rendez-vous avec votre médecin. Pour bien préparer cette rencontre, remplissez un agenda de sommeil la semaine précédente. Indiquez-y les heures d’endormissement et de réveil, ainsi que les épisodes de crise nocturne (ronflements, réveils, cauchemars, pleurs…).
Essayez de vous rendre au rendez-vous en famille. En effet, les troubles du sommeil chez l’enfant sont parfois dus à des habitudes ou des comportements inconscients des parents (stress, angoisse, non-respect du rituel de soirée), il est donc important pour le médecin d’avoir une vue globale de la situation.
L’examen médical permettra au praticien de remonter jusqu’à la cause des troubles. Il pourra alors vous orienter vers un pédiatre spécialisé ou vous proposer un traitement adapté.
Dans la plupart des cas, les troubles du sommeil chez l’enfant sont bénins et ne nécessitent aucune intervention, si ce n’est le respect de son cycle de sommeil. Mais observez bien les signes de fatigue chez lui, car une parasomnie, une hypersomnie ou une insomnie chronique peuvent nuire à son développement.