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Deux fausses couche. Je garde espoir pour cette troisième grossesse…

Betty a 26 ans. Elle a perdu deux bébés en fin de grossesse, consécutivement. Aujourd’hui, enceinte pour la troisième fois, elle nous livre un message d’espoir.

Nous avons vécu cette première grossesse avec joie et impatience. Nous imaginions même déjà nos petits câlins à trois dans le lit de Papa et Maman…

Un samedi, nous avons appris le décès de notre fils Dryss quelques jours avant le terme. Je m’étais rendue aux urgences seule car j’avais un mauvais pressentiment, je sentais moins mon bébé bouger. Nous qui étions prêts à devenir parents n’aurions jamais imaginé devoir faire face à cette terrible nouvelle. Tout s’est écroulé sous nos pieds, mais notre amour était tellement fort qu’il nous a maintenus debout. D’ailleurs, notre mariage avait lieu un mois plus tard, pour le meilleur et pour le pire. Le pire, nous venions de le vivre. Puis nous avons vite promis à notre petit ange de lui offrir un petit frère ou une petite sœur, qui viendrait nous mettre du baume au cœur.

Toujours garder espoir…

Plusieurs mois après, avec l’autorisation des médecins et surtout quand on s’est senti prêt, nous avons décidé de recommencer l’aventure, même si cela n’allait pas toujours être facile. Nous avons donc commencé les essais, et 15 jours après la bonne nouvelle était là. Nous étions heureux mais aussi tétanisés par l’angoisse. Nous garderons le petit secret pour la date de la naissance de ce bébé miracle
qui sera aussi un bébé surprise. Nous avons choisi de se préserver pour éviter au maximum de s’angoisser. Nous avons choisi de vivre ou de survivre pour eux, pour qu’ils soient fiers de
nous.

Par ce témoignage, j’aimerais essayer à ma manière de contribuer à briser le tabou qu’est le deuil périnatal. Il ne faut pas perdre espoir. Aujourd’hui, nous avons de l’espoir avec un bébé miracle qui, j’espère, sera là en pleine santé. Beaucoup de mamans restent isolées après une telle perte car ils se sentent vraiment seuls. Mais surtout, il ne faut pas oublier les papas qui souvent mettent leur peine de côté et se renferment sur eux-mêmes pour nous soutenir, alors que cette perte de notre chair, notre sang, nous l’avons vécue à deux. C’est notre bonheur qui s’écroule.
On n’oublie pas on vit avec… On apprend à vivre avec et un jour un espoir ou un miracle viendra réchauffer notre cœur.

L’heureuse nouvelle est arrivée rapidement 

Malgré beaucoup d’émotions mélangées entre la peur et la joie, cette nouvelle grossesse s’est déroulée parfaitement. Il y a bien sûr eu quelques moments d’angoisse, mais les médecins ont su nous rassurer au mieux en nous disant que cela n’arrive jamais deux fois.
Quand nous avons appris que c’était une petite princesse qui viendrait agrandir notre famille, nous étions très heureux car nous avions peur de faire un transfert si c’était un garçon.
Le 23 mars à 1h du matin, notre princesse faisait la fête dans le bidon de maman comme tous les débuts de nuit. Puis le papa s’est levé pour aller au travail et moi j’ai eu à nouveau un mauvais pressentiment. Il fallait donc que j’aille voir si tout allait bien.

Et là, l’horreur. On ne veut pas y croire. Pas une deuxième fois. Les larmes ne coulent pas, je n’y crois pas.

Dix mois après la perte de Dryss, notre princesse Rose s’était envolée alors qu’une semaine plus tard, j’aurais était déclenchée. J’ai donc eu une césarienne à 36SA sous anesthésie générale. Je me suis
endormie le ventre rond et je me suis réveillée vidée de toute émotion, vidée de ma chair, de mon sang.
Malheureusement, encore une fois et malgré l’autopsie, aucune cause n’a été trouvée.
Notre amour lui, toujours plus fort que tout. Nous avons pris le temps de changer de maison, et d’avoir une aide psychologique. Nous avons surtout choisi d’avancer. Comment on dit il y a des jours avec et des jours sans, mais les jours sans, il faut faire avec.

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