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Une Maman Défend Le Fait De Faire Du Cododo Avec Ses Enfants De 4 et 8 Ans 

En raison des troubles du sommeil de sa fille, une maman partage un lit avec son mari et ses enfants de 4 et 8 ans. Critiquée sur le fait de continuer le cododo à cet âge, elle défend sa méthode.

Si on vous dit que Charlotte et Paul Lewis, un couple d’Anglais résident à Coventry, dorment toujours avec leurs enfants de 4 et 8 ans, cela va sûrement vous surprendre. Et probablement encore plus si on ajoute qu’ils affirment que tout le monde dort bien mieux ainsi. Pourtant, c’est bien le cas, raconte la jeune maman à SWNS. Depuis quelques années, ses enfants, Izzie et Harvey dorment dans la même chambre qu’eux, dans un lit double accolé à celui des parents. « Si j’ai bien appris quelque chose en tant que parents, c’est de faire ce qui marche pour vous. Il n’y a pas de mauvaise manière si vous obtenez le résultat que vous voulez ! Peu importe comment vous en êtes arrivés là, prenez la victoire ! Nous devons arrêter de comparer. Arrêter de juger, arrêter de rabaisser, arrêter de souligner ce qui n’est pas nécessaire », explique-t-elle.

Des troubles du sommeil pour l’aînée

Les problèmes de sommeil dans la famille ont commencé en 2014, à la naissance d’Izzie. Celle-ci, bien que née avec seulement deux semaines d’avance, ne pesait que 1,62 kg. C’est très peu, et les médecins ont été très clairs : il fallait qu’elle mange et qu’elle prenne du poids, sinon son état de santé allait très vite se dégrader. Pendant les trois premiers mois, la fillette a donc été nourrie toutes les deux heures, quitte à la réveiller s’il fallait. « Dès le début, nous avons perturbé son sommeil. Cela a été la première erreur. Izzie est maintenant une enfant de 8 ans en bonne santé et heureuse, mais elle n’avait jamais fait ses nuits. On nous disait constamment « quand elle mangera solide, elle dormira, quand elle rampera et bougera, elle dormira, quand elle sera à la crèche, elle dormira, quand elle sera à l’école à plein temps, elle dormira, etc, mais le sommeil n’est jamais venu », se rappelle Charlotte

Pendant des années, Charlotte et Paul essayent tout, vraiment tout, pour aider leur fille à dormir. La mettre dans sa chambre ou dans une autre pièce, changer de literie, les rideaux occultant, toutes les lampes et veilleuses possibles et imaginables, les sprays à la lavande sur l’oreiller, les gouttes à base de plantes, ne mettre aucun jouet dans sa chambre ou, au contraire, l’encourager à y jouer pour qu’elle se familiarise, les musiques douces, parler de ses peurs et arranger la chambre en fonction… « Vous dites quelque chose, on a essayé », explique sa maman. Sauf que rien n’a fonctionné.

C’est en 2018, quand son petit frère Harvey voit le jour, que les parents remarquent qu’Izzie se glisse dans sa chambre la nuit et se couche par terre à côté de lui en lui tenant la main. De cette façon, elle dormait déjà un peu mieux. Mais elle continuait à se réveiller, réveillant le bébé par la même occasion. « Il s’endormait immédiatement et ensuite tout devenait plus difficile à nouveau car elle était « seule » quand il dormait. Son plus gros problème a été quand elle ne voulait pas être seule dans sa chambre, elle voulait un adulte avec elle. Quand son père ou moi dormions sur le sol à côté d’elle, elle dormait toute la nuit », raconte Charlotte.

Dormir ensemble, une solution qui marche

En août 2020, la famille part en vacances et se retrouve à partager une chambre d’hôtel familiale : un lit double pour les parents et deux lits simples pour les enfants. Les parents observent un énorme changement chez Izzie : non seulement elle est heureuse de partager sa chambre avec sa famille, mais elle est heureuse d’aller se coucher et, surtout, elle fait enfin des nuits complètes ! En rentrant de leur séjour, Charlotte décide de tenter une expérience et met des matelas par terre dans sa chambre pour les enfants. Le test dure un mois, et les résultats sont concluants : sa fille, et par conséquent tous les autres membres de la famille, dort bien.

Avec Paul, ils décident donc d’ajouter un deuxième lit double dans leur chambre, collé au leur, pour que leurs enfants y dorment. « L’heure du coucher n’est plus une bataille mais une joie. Il n’y a plus de supplications pour une autre histoire parce qu’ils ne veulent pas que vous partiez. […] Ils sont tous les deux en sécurité et, après huit ans, nous pouvons finalement fermer nos yeux la nuit et dire : « On se voit demain matin » au lieu de : « On se voit dans une heure ». Depuis que nous avons fait ce changement, Izzie trouve que certaines choses qui étaient difficiles pour elle sont bien moins compliquées car elle a le confort et la sécurité dont elle avait besoin pour bien dormir et a plus d’énergie dans la journée », témoigne Charlotte.

Chaque famille a ses propres besoins

Charlotte Lewis explique que le fait qu’ils pratiquent le cododo leur a valu bien des critiques. « Tous les grands-parents nous ont complètement soutenus, car ils ont eu les enfants certaines nuits depuis qu’ils sont nés, donc ils savent que nous avons vraiment tout essayé. Mais c’est la famille éloignée, qui ne connaît pas les tenants et les aboutissants, qui voient simplement la situation et pensent que nous avons échoué, ou que nous n’avons pas assez essayé, ou que nous n’avons pas été assez persévérants. Ils ont commenté que c’était étrange et rendu clair qu’ils avaient une certaine opinion de nous, mais ce qui fonctionne avec un enfant ne marche pas toujours avec un autre, alors peut-être qu’ils n’ont pas eu la même expérience que nous », confie-t-elle.

En affirmant qu’elle aurait voulu faire cela plus tôt, Charlotte explique : « Il n’y a plus de nuits entrecoupées, de larmes, de cauchemars et autres peurs. Nous sommes tous ensembles, en sécurité et blottis et je ne pourrais pas être plus heureuse. […] Il y a tellement de magie que tant d’autres manquent parce qu’ils se battent pour continuer avec une routine qui ne fonctionne pas parce que c’est « ce qu’ils sont censés faire » ». D’ailleurs, quand elle a raconté cela à ses amis, certains d’entre eux lui ont confié qu’ils faisaient la même chose mais qu’ils n’osaient pas en parler par peur d’être jugés : « A quel point est-ce horrible ? Tous ces parents en difficultés et pourtant nous avons l’impression de ne pas pouvoir parler de comment nous nous en sortons. Pourquoi nous sentons-nous si durement jugés par les autres ? Pour nous maintenant, tant que nous avons le résultat que nous voulons – une bonne nuit de sommeil – alors nous avons gagné. Nous n’avons ni cédé ni abandonné. Nous avons gagné. »

Et l’intimité dans tout ça ?

Interrogée par SWNS sur le fait que le cododo pouvait limiter l’intimité entre les parents, Charlotte réplique : « Comme cette histoire concerne nos enfants, ce n’est pas quelque chose dont je veux parler publiquement. Ce n’est pas le cas, du tout. C’était plus compliqué quand nous étions debout toute la nuit, toutes les nuits, pendant huit ans – nous étions tous les deux épuisés et nous avions aussi un enfant fatigué et malheureux. Nous sommes vraiment conscients qu’il s’agit de faire prendre conscience aux nouveaux parents ou aux parents en difficulté que le cododo est une option, et qu’il faut protéger nos enfants dans la façon dont cette histoire est partagée ».

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