Maman

« Quand l’éducation ‘bienveillante’ me saoule » : le coup de gueule d’une maman

Franchement, ça ne vous saoule pas vous, les parents parfaits?

Mettons-nous d’accord tout de suite : Je n’ai rien contre la formation bienveillante, ou la formation fantastique, appelez-la comme vous voulez. Si l’on n’oublie pas qu’il y a moins de cent cinquante ans, instruire un enfant était aussi facile que de lui donner une claque, on peut dire que la formation a modifié la vie des gens de manière fantastique. Ceci étant dit, nous devons admettre que lorsque nous parlons de formation fantastique, eh bien, c’est un énorme gâchis.

Oui, si l’on peut dire que la formation fantastique a vraiment aidé les enfants, on ne peut pas valider le fait qu’elle a mis de nombreuses contraintes sur les parents. Parce que parce qu’il a été commercialisé partout dans le monde, il impose la perfection aux parents. Oui, la perfection incarnée.

L’éducation bienveillante, cette obligation de la perfection

Vous devez vous réveiller de bonne humeur, même si vous n’avez pas dormi plus de trois heures, ne pas crier, reconnaître et écouter en permanence, expliquer calmement les choses (même si vous l’avez déjà dit 32 fois), ne pas punir, sourire, vivre calmement et être plein d’affection et d’éclat. Tout le temps.

Nan mais sérieusement ? 

Les personnes qui ont inventé cette formation ont-elles déjà vécu avec des enfants ? Je veux dire pour de vrai ? Ont-ils dû faire face à la crise d’un enfant de cinq ans dans un supermarché ? Un repas avec des enfants surexcités ? Une expérience d’enseignement à deux adultes pour 28 enfants ? Tenter de faire faire ses devoirs à un enfant récalcitrant ou mettre au lit, pour la vingt-deuxième fois, un petit homme ou une petite femme qui a depuis longtemps perdu la tête ? Demandé 18 fois en 1 heure à des jeunes qui jouent dans une salle de jeux d’éviter de jeter les blocs à travers la pièce ?

Je ne sais pas hein, je demande

Car bien que chaque discernement fasse de son mieux, vraiment de son mieux, pour être aimant, patient, soucieux et attentif au jour le jour, qui n’a jamais crié, s’est mis en colère, a puni ou sanctionné un enfant qui a dépassé les bornes ? Nos limites en tant qu’êtres humains. Un nourrisson qui nous a fait souffrir, même si nous l’aimons beaucoup et que nous lui avons même pardonné d’avoir orné notre ventre de trop de vergetures. Non mais vraiment, qui n’a jamais perdu patience ?

Parce que ça m’est arrivé. De nombreuses fois. Et ce malgré le fait que j’aime mes enfants plus que tout et que, acceptez-le comme vrai avec moi, j’ai souvent donné le change pour vivre calme et zen. Parce que je suis un être humain, avec mes humeurs et ma réalité, ma fatigue et mes limites. Comme tous les parents.

Alors non, nous ne comprenons pas continuellement une façon d’être bienveillant. Mais cela fait-il de nous un discernement inquiétant ? Non, cela fait simplement de nous un discernement humain. Alors évitons de nous abrutir de perfection, essayons d’être déjà vivants.

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