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Les conseils des meilleurs experts pour aider vos enfants à mieux vivre leurs émotions !

Comprendre ses émotions, c’est important pour bien grandir. La Fondation Ronald McDonald et Parents ont organisé un temps d’échanges en live avec des experts sur les pages Facebook de Parents, Mômes et Santé Magazine, afin de comprendre comment identifier les émotions et aider nos enfants à mieux les exprimer.

La joie, la surprise, la colère, la peur, la tristesse, le dégoût. Dès la naissance, les enfants font la découverte des émotions et ils doivent peu à peu apprendre à les apprivoiser. Car parfois, ils ne comprennent pas bien ce qui les traverse et… ça déborde ! Pour soutenir les plus petits et vous aider à mieux les accompagner dans cet apprentissage, retrouvez l’intégralité des échanges qui ont eu lieu le 14 octobre dernier au cours d’une matinée consacrée aux émotions, organisée en partenariat par la Fondation Ronald McDonald et Parents.

POURQUOI EST-IL IMPORTANT QUE LES ENFANTS APPRENNENT À GÉRER LEURS ÉMOTIONS ?

« C’est important car une bonne gestion des émotions améliore la qualité de vie et permet d’affronter, avec un fort bagage de compétences émotionnelles, des situations de la vie qui ne peuvent forcément pas toujours être roses. Sans ce bagage, il y a la possibilité d’empirer et, dans le pire des cas, de tomber malade, en développant potentiellement des psychopathologies.

Une bonne gestion des émotions ne nous garantit évidemment pas que nous ne rencontrerons pas d’émotions négatives (en effet c’est impossible) et cela ne nous garantit même pas que nous ne développerons pas de troubles psychologiques au cours de la vie. Mais encore, il nous permet de savoir comment gérer les émotions négatives et pour réduire la probabilité d’avoir de tels troubles. En effet, de nombreux facteurs dépendent des émotions, avant tout comportementales : reconnaître ce qui nous cause à un moment donné une émotion nous permet, par conséquent, de nous comporter et d’entrer en relation avec les autres de manière plus consciente et plus adéquate.

Un exemple : si un enfant en offense un autre et que l’offensé est incapable de reconnaître l’émotion qu’il ressent (sa tristesse ou sa colère), il agira probablement en conséquence, peut-être en donnant des coups de pied à son pair 

ÉMOTIONS ET CORPS : QUELLE RELATION EXISTE-T-IL ?

«Il existe une relation très étroite entre les émotions et le corps. Autre exemple : si un enfant – dès son entrée à l’école – s’excite négativement à l’idée de l’anxiété que produit l’idée de se détacher de sa mère, il aura mal au ventre.

La relation mentionnée est évidemment forte aussi dans le cas des émotions positives : si un enfant s’excite positivement devant une action (peut-être un câlin) d’un partenaire, son cœur battra plus vite.

Par conséquent, il ne fait aucun doute qu’il existe une relation très étroite entre l’esprit et le corps. L’essentiel est de comprendre que reconnaître cette relation au bon moment aide beaucoup les gens et surtout les enfants.

De plus, le langage corporel est essentiel: lorsque vous ressentez une émotion, le corps s’ouvre ou se ferme, le visage s’éclaire ou s’assombrit, les yeux se touchent, la tête s’abaisse. Ce sont autant de signes que l’enfant donne à ses parents qu’une émotion s’installe en lui ».

COMMENT DÉBLOQUER LES ÉMOTIONS CACHÉES ?

« Pour aider les plus petits à débloquer leurs émotions, il existe aussi des outils non techniques comme le dessin, le jeu, le théâtre de marionnettes. Mais ce qui compte avant tout, c’est l’attitude parentale. Les émotions ont tendance à rester cachées lorsque les parents eux-mêmes apprennent à les cacher.

Des phrases comme « Tu n’as pas à te mettre en colère », « Il n’y a aucune raison d’avoir peur », « Je ne veux même pas l’entendre », etc. ce sont, bien que pour une bonne raison, des déclarations qui rendent moins probable l’expression libre d’une émotion par l’enfant. En un certain sens, les prononcer équivaut à punir d’avance. Plutôt que de faire souffrir un enfant en silence, il vaut mieux l’inviter à parler, à exprimer toutes ses émotions, même négatives.

En outre, l’exemple a une grande valeur: un parent évitant, fermé, qui veut à tout prix donner l’exemple de la force et qui ne s’attriste jamais, paradoxalement n’est pas un bon modèle. Dans la famille, s’il y a un deuil par exemple, il est normal de pleurer et les larmes sont utiles car les yeux peuvent expulser des particules, tout comme l’âme peut expulser l’émotion ».

COMMENT LES ACCEPTER ET LES FAIRE SORTIR ?

« Pour laisser sortir les émotions, il faut les accepter, les montrer. Mais le parent doit faire un petit travail sur lui-même: il est difficile d’accepter les émotions chez les autres si on ne les accepte pas d’abord en soi ». 

CONSEILS AUX PARENTS POUR AIDER LEURS ENFANTS À MIEUX GÉRER LEURS ÉMOTIONS

  1. « Prends ton temps. Faire un travail sur les émotions avec des enfants avec l’horloge en main, entre un engagement et un autre et avec une attitude multitâche, est le meilleur moyen d’échouer.
  2. Soyez conscient que travailler avec les émotions ne signifie pas perdre du temps. Les émotions ont besoin d’un « grand espace de respiration ».
  3. Rappelez-vous qu’il est important de modéliser, dans le sens où vous devez « vous servir de modèle », c’est-à-dire montrer aux enfants, dans une situation pratique, que papa et maman sont capables d’exprimer leurs émotions.
  4. Récompensez la libre expression des émotions, même si elles sont négatives. Plus un enfant exprime une émotion, moins il aura besoin d’adopter un comportement.
  5. « Validez » les émotions de vos enfants. Lorsqu’ils expriment une émotion, reconnaissez-la, comprenez-la et « validez-la » : vous renvoyez ainsi l’idée qu’il est normal que l’être humain se sente en colère, heureux, triste, terrifié. De cette façon, en plus, l’enfant se confiera à nouveau à vous en vous faisant part des émotions qu’il ressent ».

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