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Les 10 Points Clés De L’après-Césarienne…

Une maman sur cinq accouche par césarienne. Même si l’on y est préparée, il s’agit d’une intervention chirurgicale dont il faut se remettre en douceur. Ce qu’il faut savoir pour bien vivre cette période et les semaines qui suivront le retour à la maison.

Césarienne et post partum : quelles sont les suites ?

De retour dans notre chambre, encore un peu sonnée par ce que nous venons de vivre, et on se demande pourquoi on nous laisse tous ces tuyaux. C’est normal, ils vont nous assister pendant quelques heures, le temps que notre organisme soit à nouveau totalement opérationnel. Ainsi, la perfusion nous nourrit et nous hydrate en attendant notre premier repas, dès le soir, sans doute.
La sonde urinaire permet d’évacuer les urines ; elle sera retirée dès que celles-ci seront suffisamment abondantes et de couleur normale.
Dans certaines maternités, l’anesthésiste laisse également en place le cathéter de la péridurale pendant 24 à 48 heures après l’intervention, afin de maintenir une légère anesthésie. Ou lorsque la césarienne a été difficile (hémorragie, complications) et que le chirurgien risque de devoir intervenir à nouveau.
Quelquefois enfin, un drain (ou redon) est inséré sur le côté de la plaie pour évacuer le sang qui pourrait encore s’en écouler, mais c’est de plus en plus rare.

Soulager la douleur due à la césarienne, une priorité

Toutes les femmes redoutent le moment où la douleur va se réveiller. Il n’y a plus de raison : dans un nombre croissant de maternités, elles reçoivent systématiquement un traitement antalgique dès qu’elles rejoignent leur chambre et avant même que la douleur se réveille. Il est maintenu à heures régulières les quatre premiers jours. Au-delà, à nous de demander des antalgiques dès les premières sensations désagréables. On n’attend pas qu’on nous le propose, ou que “ça passe tout seul”. On peut aussi avoir des nausées, des démangeaisons ou des éruptions cutanées en réaction à la morphine. Là encore, on en parle aux sages-femmes, elles peuvent nous soulager.

L’allaitement est possible après une césarienne

Rien n’empêche de mettre son enfant au sein dès la salle de réveil. L’important, c’est que l’on soit tous les deux installés confortablement. Par exemple, on s’allonge sur le côté et on demande que l’on pose notre bébé la bouche à hauteur de notre poitrine. A moins que l’on soit mieux sur le dos, notre enfant couché en travers sous notre aisselle, sa tête au-dessus de notre sein. On ressentira peut-être quelques contractions désagréables pendant la tétée, ce sont les fameuses “tranchées”, qui permettent à l’utérus de retrouver sa taille initiale.

Césarienne : prévenir le risque de phlébite

Dans certaines maternités, les femmes qui ont accouché par césarienne reçoivent systématiquement, et pendant plusieurs jours, une injection d’anticoagulants pour prévenir les phlébites (formation d’un caillot dans une veine des jambes). Dans les autres, ce traitement n’est prescrit qu’aux mamans qui présentent des facteurs de risque.

Une reprise du transit ralentie après la césarienne

L’anesthésie, certains gestes pratiqués lors de l’intervention et l’immobilité ont rendu notre intestin paresseux. Résultat : les gaz se sont accumulés et on est constipée. Pour favoriser la reprise du transit, on aura droit le jour-même à une boisson et à une ou deux biscottes. Si cela ne suffit pas, on masse notre ventre dans le sens des aiguilles d’une montre, en inspirant longuement et en poussant, comme pour expulser les gaz vers l’extérieur. Pas d’inquiétude : la plaie ne risque absolument pas de s’ouvrir. Et on n’hésite pas à marcher, car l’exercice stimule le transit. Tout rentrera dans l’ordre dans quelques jours.

Quand peut-on marcher après une césarienne ? Les premiers pas… avec la sage-femme

Partagée entre la peur d’avoir mal et l’envie de garder notre bébé dans les bras, difficile de trouver la position idéale. Pendant les premières 24 heures pourtant, aucun doute : on reste allongée sur le dos. Même si c’est très frustrant. C’est la meilleure position pour favoriser la circulation sanguine et la cicatrisation. Patience, dans 24 à 48 heures, on pour se lever, en se faisant aider. On commence par se tourner sur le côté, on replie les jambes et on s’assied en poussant sur notre bras. Une fois assise, on pose les pieds bien à plat sur le sol, on prend appui sur la sage-femme ou sur notre compagnon, et se redresse en regardant droit devant soi.

Cicatrisation : prendre soin de la plaie sur le ventre

A aucun moment on n’aura à s’en préoccuper. Durant notre séjour à la maternité, une sage-femme ou une infirmière nettoiera chaque jour la plaie avant de vérifier qu’elle se referme correctement. Après 48 heures, elle nous retirera peut-être même le pansement, afin que la peau cicatrise à l’air libre. Cela arrive rarement, mais la plaie peut s’infecter, devenir rouge, suintante et provoquer de la fièvre. Dans ce cas, le médecin prescrit aussitôt des antibiotiques et tout rentre rapidement dans l’ordre. Si l’incision n’a pas été recousue avec du fil résorbable, l’infirmière retirera les fils ou les agrafes entre cinq à dix jours après l’intervention. Ensuite, plus rien.

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