Enfant

La vérité sur le deuxième enfant

Nous n’oublions pas le pays de nos pensées, de l’euphorie à la panique générale, lorsque nous avons eu notre premier enfant. Nous n’oublions pas non plus tout ce que nous avons voulu faire pour lui afin de l’accompagner dans son développement et son éducation. Et puis nous avons eu le fameux « 2ème enfant » et ce jour-là, tout a changé.

  • J’ai cessé de croire que l’hygiène avait une quelconque importance.
    Je ne saute plus sur la tétine qui vient de tomber par terre pour la stériliser. Je ne dis rien lorsque la sangle de la poussette sert de garde-manger pour trois jours et que je stocke de l’eau en évitant de regarder pour donner un bain tous les jours.
  • Je trouve que consommer des pâtes tous les jours ne pose aucun problème. Et je me souviens que la sauce tomate est un légume comme les autres.
  • J’embrasse le pédiatre et entre en contact avec lui en utilisant son prénom. Et je suis en train de déposer un brevet pour les cartes de fidélité des urgences pédiatriques.
  • J’ai même une idée aléatoire du temps. Et j’induis tout le monde en erreur, comme moi-même, à ce sujet. La phrase « Oui, oui, nous sommes prêts dans cinq minutes » est devenue mon mensonge préféré.
  • Je n’examine pas « l’âge recommandé » sur les produits pour enfants. Surtout quand on sait que mon petit dernier a sucé les feutres de mon aîné pendant une demi-heure alors que ce dernier cherchait à lui apprendre à démonter les roues des petites Majorettes. A neuf mois. Oui.
  • J’ai commencé à accepter comme vrai avec dans un Dieu de siestes. Et de la gastro-entérite. Et à espérer pour lui. Régulièrement.
  • J’ai même un grand nombre de dégagement dans mes yeux. Je ne me soucie pas de savoir si tout est bien rangé dans la salle de séjour, la chambre à coucher ou le couloir. Ma seule difficulté est que je peux « simplement » passer sans empaler un Lego sous mon arcade. Et ça, c’est déjà pas mal.

Et bien sûr, je pense que tout cela est certainement incroyable et je ne peux même pas ne pas oublier ce que mon existence est devenue avec un enfant. Je ne reconnais même pas comment je pourrais trouver cela fatiguant. Pire encore, je m’en veux de répéter sans cesse que j’ai eu du mal à me préparer avec mon premier.

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