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Communication Non Violente : Comment Utiliser Les Bons Mots Pour Se Faire Obéir Par Ses Enfants ?

Le contexte : Votre louloute de 3 ans est captivée par l’écran de télévision. Il est l’heure d’éteindre, vous finissez par éteindre la télé, ce qui provoque un caprice monumental. Résultat : vous répondez en retour «  Arrête, ou tu seras privée de dessins animés ».

Le point de vue de l’experte : « Ce qu’on appelle généralement « caprice » fait uniquement référence au fait que l’enfant manifeste ce qu’il souhaite. Dans cet exemple, la petite fille est très en colère parce que sa mère a  éteint la télévision. A 3 ans, elle n’est pas encore capable de se raisonner, la zone du cerveau qui nous permet à nous adulte d’apaiser nos colères, de nous raisonner, n’étant pas encore mature. L’enfant n’est pas un tyran, il a seulement un cerveau immature. C’est à nous, adulte, de comprendre que l’enfant ne le fait pas exprès, qu’il ne cherche pas à nous embêter.
Par contre, quand le parent apaise l’enfant en lui disant « je comprends pourquoi tu es en colère », il aide le cerveau de l’enfant à évoluer. Une fois l’enfant calmé, le parent peut alors prendre le temps de lui expliquer la raison de cette décision. Un moyen d’apaiser la colère de l’enfant, sans céder, mais avec la compréhension que réclame un petit de 3 ans.  »

Qui n’a jamais dit à son enfant, à bout d’arguments, « finis ton plat ou tu seras privé de dessert », « si tu continues, tu auras une fessée » ? Pourtant, ces preuves d’autorité pourraient bien s’avérer contre-productives si vos mots étaient mal choisis. Catherine Gueguen, pédiatre, formée en communication non violente et experte auprès de la Grande Semaine de la petite enfance, revient sur 4 erreurs classiques des parents… et vous livre quelques pistes pour vous faire obéir par votre petite furie de 5 ans (et plus).

  • Communication non violente : quelle alternative à « Si tu ne finis pas ton assiette, tu seras privé de dessert » ?

Le contexte : A table, votre enfant a à peine touché à son assiette. Pour qu’il mange enfin, vous lui assénez  : « Si tu ne finis pas ton assiette, tu seras privé de dessert ».

Le point de vue de l’experte : « Mettez vous à la place de votre enfant. Quand vous mangez, imaginez que votre compagnon vous observe pendant tout votre repas. Il fait des commentaires sur votre manière de vous tenir à table, vous donne des ordres, contrôle ce que vous mangez et vous force à terminer votre assiette. Vous penseriez alors probablement que votre conjoint ne vous fait pas confiance et vous croit incapable de sentir ce qui est bon ou non pour vous. Peut-être même, ressentiriez-vous de la colère contre lui ou de la déceptionC’est ce que ressent également l’enfant dans cette situation. Il est observé, surveillé, contrôlé. Pour lui, cela veut dire qu’il n’est pas capable de bien se comporter. Il va se sentir mal, dévalorisé et en colère contre ses parents. Le résultat obtenu est l’inverse de ce que souhaite le parent. Le repas devient un moment de stress pour le parent et l’enfant ».

  • Communication non violente : comment bien formuler le traditionnel « Laves toi les dents ! » ?

Le contexte : L’heure du coucher approche et cela fait déjà 10 minutes que vous bataillez avec votre enfant pour qu’il rejoigne la salle de bain. « Laves toi les dents tout de suite ! » finissez-vous par lancer.

Le point de vue de l’experte :  « Quand l’enfant refuse d’aller se brosser les dents, le parent peut lui proposer d’aller se laver les dents en même temps que lui. Quand le parent se lave les dents en s’amusant avec l’enfant, en riant et en transformant ce « mauvais moment » en un instant de complicité, l’enfant prend alors beaucoup de plaisir à se laver les dents. En revanche, si on lui donne des ordres, on est presque sûr qu’il va dire non et l’ambiance à la maison va se détériorer. »

  • Communication non violente : comment ne pas en venir à « Arrête ou tu seras privé de dessins animés ! » ?

Le contexte : Votre louloute de 3 ans est captivée par l’écran de télévision. Il est l’heure d’éteindre, vous finissez par éteindre la télé, ce qui provoque un caprice monumental. Résultat : vous répondez en retour «  Arrête, ou tu seras privée de dessins animés ».

Le point de vue de l’experte : « Ce qu’on appelle généralement « caprice » fait uniquement référence au fait que l’enfant manifeste ce qu’il souhaite. Dans cet exemple, la petite fille est très en colère parce que sa mère a  éteint la télévision. A 3 ans, elle n’est pas encore capable de se raisonner, la zone du cerveau qui nous permet à nous adulte d’apaiser nos colères, de nous raisonner, n’étant pas encore mature. L’enfant n’est pas un tyran, il a seulement un cerveau immature. C’est à nous, adulte, de comprendre que l’enfant ne le fait pas exprès, qu’il ne cherche pas à nous embêter.
Par contre, quand le parent apaise l’enfant en lui disant « je comprends pourquoi tu es en colère », il aide le cerveau de l’enfant à évoluer. Une fois l’enfant calmé, le parent peut alors prendre le temps de lui expliquer la raison de cette décision. Un moyen d’apaiser la colère de l’enfant, sans céder, mais avec la compréhension que réclame un petit de 3 ans.  »

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